Le Gestalt-thérapeute,

se donne comme projet d’aider les personnes à remobiliser ce que leurs conditionnements – leur histoire, leur éducation, un traumatisme – auront figé ou tordu dans leurs «modalités d’être au monde», dans leur façon d’être en relation avec les autres et leur environnement. A restaurer leurs capacités d’ajustement créatif: capacités qui permettent de se sentir présent, incarné, ouvert, responsable dans ses choix de vie et dans ses relations avec les autres, et davantage en mesure d’accueillir l’incertitude, l’impermanence, l’imprévisible, la finitude, le mouvant, l’insaisissable, le nouveau. Le vivant, donc…. Et cet étrange fait d’exister…

     Pour ce faire, le Gestalt-thérapeute s’intéressera au moins autant aux processus qu’à ce que le patient/client/thérapisant (1) va dire ou agir, en fait à tout ce qui manifeste ces modalités d’être au monde. Il prêtera donc spécialement attention aux «comment» – comment ce qui est dit est dit, comment ce qui est agi est agi – et travaillera surtout sur ce qui est vécu, éprouvé – intellectuellement, émotionnellement, corporellement,… – ici et maintenant tant par la personne que par lui-même à l’occasion de cette expérience particulière co-créée qu’est leur rencontre…
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L’accent mis sur l’ « ici et maintenant » ne signifie pas du tout un désintérêt pour le passé, récent ou ancien, voire très ancien ; simplement, l’exploration en sera rarement systématique, mais plutôt travaillée à chaque fois qu’elle est mise en figure – d’une façon ou d’une autre – pendant la séance : on s’en sert de mise à jour d’un processus de maintenant, de même qu’on se sert du présent pour mettre à jour un processus du passé.
Navettes éclairantes entre hier et aujourd’hui, ici et ailleurs, celle-ci et celle-là, celui-ci et celui-là…
balai      Le Gestalt-thérapeute s’efforce donc essentiellement d’accompagner le cours de la présence, en aidant le thérapisant à vivre plus consciemment son expérience, à la «déplier» : qu’est-ce que je ressens, qu’est-ce que je pense, qu’est-ce que j’imagine, qu’est-ce que je dis vraiment à travers ce que je dis, quel sens je donne à ce mot, qu’est-ce que je veux, qu’est-ce que je demande, qu’est-ce que j’évite, qu’est-ce que je suis en train de faire, qu’est-ce que j’attends , etc…
Cette intensification de la conscience immédiate permet non seulement de mettre à jour ses modes habituels – projections, interprétations, peurs, routines, fixations, etc. – mais surtout rend possible l’expérience et donc l’assimilation de nouvelles façons d’être, d’agir, d’interagir.
     Le Gestalt-thérapeute s’appuiera surtout sur sa propre présence et attention à ce qui est là, à ce qui se passe là, à ce qui surgit là. Il pourra aussi éventuellement utiliser une gamme d’outils variés : explorations verbales et non verbales, amplifications, monodrames ou autres mises en actes, travaux projectifs et métaphores, attention à la respiration et autres manifestations du corps, relaxation, etc… (2) Tout ce qui pourrait aider à prendre conscience de ce qui cherche à émerger là.

(1) Par analogie avec les analysants en psychanalyse… Le mot n’est pas gracieux, on peut lui préférer celui de clients – malgré la référence économique (mais il y a bien là aussi une dimension économique) – ou celui de patients – malgré la référence médicale (mais il s’agit bien là aussi de pathos, de souffrance) – et «impatients» me semblerait souvent un terme beaucoup plus approprié… N’est-ce-pas ? 🙂
(2) on peut lire à ce propos l’article de S. Ginger

Plus concrètement,

horloge      la durée d’un tel travail thérapeutique est impossible à prévoir et extrêmement variable : de quelques semaines à plusieurs années. Certaines personnes souhaitent simplement l’amélioration d’une difficulté particulière ou un soutien lors d’un passage douloureux, d’autres entreprennent une exploration plus profonde et globale qui va évidemment nécessairement s’inscrire dans la durée. D’autres encore travaillent par « tranches » de plusieurs mois, avec des pauses également assez longues entre chaque.

Vous pouvez d’ailleurs arrêter votre démarche à tout moment : par exemple si vous vous sentez mieux et estimez en avoir tiré ce que vous en attendiez – même s’il est clair pour chacun de nous que vous n’êtes pas allé au bout de la problématique en cause – ce choix vous appartient. L’important est de partir en conscience et non en réaction émotionnelle; et donc que nous prenions ensemble le temps de clarifier ce qui vous motive – consciemment et surtout non consciemment – pour que vous puissiez décider avec une véritable liberté, de partir ou de continuer. Des crises de tous ordres sont en effet inévitables – voire souhaitables, inhérentes à ce travail – et il importe de se donner la chance de les traverser dans la relation.

sab Les séances individuelles durent environ 45 mns.

Leur rythme est de préférence hebdomadaire au moins dans un premier temps. En deçà d’une séance tous les quinze jours, il est difficile d’envisager davantage qu’un soutien.

     C’est seulement à l’issue de la première séance – voire de plusieurs autres – que vous et moi décidons véritablement de travailler ensemble, et dans quelles conditions…

     Précisons que ces séances ne sont pas remboursables par un organisme de sécurité sociale, je ne suis pas médecin… (voir les différences entre médecin psychiatre, psychologue, psychothérapeute et praticien de la psychothérapie). Toutefois, certaines mutuelles en remboursent parfois quelques-unes, guère plus de 5 par an. Mon tarif est de 45 à 65€ selon vos possibilités financières

    Vous pouvez découvrir sur la page d’accueil ce que je propose comme activités en groupe. Sans être de la gestalt-thérapie, elles visent toutes un niveau de découverte de soi et de l’autre, de meilleur être avec soi et avec l’autre, sous forme d’informations, d’expérimentations et d’apprentissages de pratiques, de partages… A l’avenir, je compte proposer des journées ou des week-ends incluant un peu de toutes ces propositions de façon structurée…