Gestalt-thérapeute

Tombée relativement tôt dans la marmite du questionnement existentiel, je m’étais auparavant essayée – assez longuement à chaque fois – à la psychanalyse lacanienne puis freudienne, et aux thérapies psycho-corporelles du type analyse bioénergétique, avant de découvrir – et de me découvrir – par la gestalt-thérapie, pour finalement décider de devenir gestalt-thérapeute.

     J’ai donc suivi pendant environ 7 ans, l’ensemble du cursus proposé par l’Ecole Parisienne de Gestalt,  pour l’obtention du Diplôme de formation avancée en Gestalt-Thérapie (3ème cycle) , et du Certificat Européen de Psychothérapie via l’EAP (Association Européenne de Psychothérapie).

     Depuis, de façon à diversifier et approfondir ma « culture gestaltiste », j’ai opéré des modules de formation continue tant à l’EPG qu’à l’Institut Français de Gestalt-thérapie (IFGT), ou encore auprès de praticiens chercheurs tels P. Colin et E. Blanquet (approche phénoménologique), Jean Ambrosi (cf le contretransfert ou plutôt la relance de la dynamique personnelle), etc …

     Après de longues années de supervision en groupe dans ces mêmes cadres, je bénéficie aujourd’hui plutôt de covisions avec des pairs
Enfin, j’ai été titularisée par la Société Française de gest en 2003 et continue à y cotiser aujourd’hui, car même si je m’implique surtout dans mes orientations euphonistes, je considère toujours ma posture comme gestaltiste, et inscrite dans les cadres déontologiques du SNppsy (Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie) et de l’EAGT (Européan Association for Gestalt-Therapy).

justiceCes différents élements – psychothérapie personnelle approfondie, formation spécifique à une approche relationnelle de la psychothérapie, supervision régulière de la pratique, engagement déontologique, agrément par un collège de pairs pluraliste et indépendant de la structure de formation– s’ils me permettaient de satisfaires aux 5 critères de reconnaissance d’une qualification à l’exercice de la psychothérapie selon le SNPPsy, n’étaient plus suffisants pour porter le titre de psychothérapeute (depuis la parution en 2010 du décret d’application de la loi sur l’usage de ce titre votée en août 2004), dans la mesure où je ne suis ni médecin, ni psychologue, ni psychanalyste…

     Bien que ne me reconnaissant pas non plus dans le nouveau contenu quelque peu axé psychopathologie qui a été donné à ce titre, et que je désapprouve la façon dont il a été subtilisé à ceux qui l’assumaient avec sérieux au service de très nombreux bénéficiaires depuis des décennies, j’ai décidé de passer devant la commission habilitée à autoriser les « anciens » à figurer sur les listes départementales de psychothérapeutes officiels (n°ADELI: 46 00 0140 7). J’espère avoir ainsi aussi contribué à faire entendre le bien fondé des parcours singuliers…
      Je me sens donc solidaire de ceux de mes collègues qui ont choisi le titre de psychopraticien pour manifester leur désaccord avec le contenu de cette loi. Solidaire également des futurs praticiens qui devront assumer leurs choix de formations non universitaires… A cette occasion, il peut être utile de se rappeler qu’un titre universitaire n’est pas la garantie d’une protection contre l’incompétence, l’éthique douteuse ni les attitudes pathologiques destructrices, surtout lorsqu’aucun travail sur l’être n’est requis. Même si une formation sérieuse est à l’évidence nécessaire – et nous n’avons pas tous les mêmes critères de sérieux – , n’est-il pas tout à fait possible d’avoir une tête bien pleine sans changer quoi que ce soit à son être ?

      Aujourd’hui, j’ai atteint (et chaque jour je dépasse) l’âge de la retraite, mais j’ai la faiblesse – ou plutôt la force (la vanité ?) ? – de croire que ma pratique est devenue meilleure avec les années, et que ce serait quand même dommage de complétement cesser d’offrir ce que j’ai intégré dans mon être-au- monde à ceux qui pourraient en tirer bénéfice !!!!… J’ai toutefois décidé de quitter Toulouse après une vingtaine d’années d’exercice en centre-ville, pour respirer l’air de St Céré, dans le Nord du Lot, où – en plus de ré-apprendre à vivre en bonne intelligence avec les forces de la nature et de la vie terrestre, et d’oeuvrer à en prendre soin – je me suis réinscrite à temps (très) partiel dans l’offre psychothérapeutique locale. J’espère aussi pouvoir proposer progressivement les autres activités mentionnées sur la page d’accueil, si toutefois elles rencontrent leur public…

Peut-être vous qui me lisez maintenant   ?

0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *